LE VIVIER, RECHERCHE EN ÉCRITURE SCÉNIQUE

Le Vivier se définit comme un espace de recherche en écriture scénique qui a pour mission de favoriser l’échange de compétences, la circulation des idées et d’accompagner l’émergence de projets singuliers.

Ici, des artistes, auteurs et autrices, metteurs et metteuses en scène issus de différentes disciplines se rencontrent, partagent leurs compétences et leurs recherches. Dans le cadre de ce dispositif, le Théâtre Nouvelle Génération suit pendant deux ans des artistes qui explorent des écritures hybrides et singulières, de l’écriture à l’émergence de prototypes. Le Centre dramatique national soutient financièrement des phases d’écriture et de développement en amont de possibles phases de production. À l’occasion de leur résidence d’écriture, des ouvertures publiques sont proposées afin de partager avec les spectateurs les avancées et questionnements de leur recherche artistique.

Les lauréates de la saison 21-22 et 22-23

Adèle Gascuel et Marion Thomas poursuivent leurs recherches dans le cadre du dispositif 2024.

Julie Benegmos et Eva Carmen Jarriau entrent en phase de production suite à ces deux années de recherche.

Adèle Gascuel

« Beau comme un camion »
Elle y parle du paradoxe entre les fantasmes des camionneurs-voyageurs et la réalité de leurs conditions de travail contemporaines qui nourrissent chez nombre d’entre eux le sentiment d’une humiliation et d’une injustice :
Auvergne-Rhône-Alpes

marion thomas

« Faire troupeau »
Marion Thomas fait l’éloge de l’empathie comme force de contestation politique dans cette pièce de théâtre où le public est le personnage principal.
Pays de la Loire

Les lauréats des saisons 19-20 // 20-21 // 21-22 // 22-23

Rocio Berenguer – Compagnie PULSO
Actrice, metteuse en scène, danseuse et chorégraphe, Rocio Berenguer fonde sa recherche sur la dramaturgie du corps en lien étroit avec les nouvelles technologies. Nous avons pu découvrir la saison passée les différentes étapes de sa création, G5.Pour cette nouvelle résidence, nous la suivons à l’occasion de The Bad weeds, un vrai/faux groupe de musique composé de mauvaises herbes, hybrides venus du règne végétal pour partager avec les humains leur message.
Elles puisent de l’oubli, des fissures, des endroits les plus hostiles, sauvages et anarchiques, coexistent avec nous, entre nous, leur existence est un geste de résilience, preuve vivante de résistance.

Compagnie Ersatz
Ersatz est un jeune collectif pluridisciplinaire franco-belge mené par Camille Panza, Léonard Cornevin, Marie-Laetitia Cianfarani, Pierre Mercier et Noam Rzewski. Issus du théâtre, des arts plastiques et de l’illustration, leur démarche artistique se situe au carrefour de différents médias interconnectés les uns aux autres, dans une dialectique entre illusion et réalité. Ils reviennent cette saison pour un nouveau temps de résidence en vue de leur prochaine création jeune public Au Jardin des potiniers, pour laquelle ils s’associent à la compagnie québécoise Création Dans la Chambre.

Philippe Gordiani et Nicolas Boudier
Compositeur, guitariste, producteur de musique électronique, Philippe Gordiani situe son travail au croisement des musiques actuelles et des musiques expérimentales. Il perçoit le rapport au son comme l’essence de son langage musical dont il envisage la spatialisation à la manière d’une écriture. Il développe des installations sonores immersives et compose pour le théâtre et la radio. Avec sa compagnie Pygmophone, il s’intéresse au rapport entre musique, textes et arts numériques. Avec Nicolas Boudier, ils poursuivent cet automne le travail initié la saison passée sur À l’origine fut la vitesse, création théâtrale et musicale immersive d’après La horde du Contrevent d’Alain Damasio.

Eva Carmen Jarriau
Eva Carmen est metteure en scène et comédienne. Elle se forme avec Carole Bergen au conservatoire du XVIIe de Paris et sort diplômée de l’Ecole du Jeu – Delphine Eliet. Jusqu’en 2017, elle travaille principalement à Buenos Aires en Argentine au sein du collectif MARTE avec qui elle monte des festivals et des performances théâtrales et in situ. À Paris, elle crée 359 Degrés et produit une première performance immersive Dans l’impasse, une expérience collective.  En s’intéressant à la transdisciplinarité art vivant & numérique, elle et son équipe interrogent la notion d’innovation au théâtre via l’usage des technologies et les dramaturgies modulables. Elle crée donc La Grande Suite (création 2023) et reçoit avec ses co-auteurs un prix à l’écriture de théâtre immersif de la Fondation Polycarpe. Lauréate du Fond pour Talents Émergents 2020 de la Région Ile-de-France, elle est accompagnée par le Centquatre-Paris. En 2021, Le CEPM n°7, installation performative dérivée est créée à la MC93.

Julie Benegmos

Diplômée de l’école d’Architecture de Paris-Belleville en 2007, Julie Benegmos travaille à Paris en tant qu’architecte, puis entre dans le milieu du cinéma en tant qu’assistante décoratrice aux côtés d’Emanuelle Pucci et Marie Cheminal. En 2011, elle écrit et réalise son premier court-métrage, Anaïs, produit par Full Dawa Films.Ce premier court-métrage est sélectionné à plusieurs festivals et diffusé sur TV5 Monde. En 2016, elle crée la compagnie de théâtre Libre Cours qui lui permet de combiner cinéma et théâtre. Elle met en scène des pièces pluridisciplinaires mêlant textes littéraires, jeux vidéos, images documentaires et vidéos internet, comme son premier spectacle L’Oubli , une adaptation du roman éponyme de Frederika Amalia Finkelstein, qu’elle a co-écrit, mis en scène et interprète. Dans le but d’aller vers un théâtre mélangeant l’auto-biographie et le film documentaire, Julie reprend ce premier spectacle pour en créer une nouvelle version : Après l’Oubli. Aujourd’hui, Julie crée son nouveau spectacle Strip, au risque d’aimer-ça, subventionné par la DRAC Occitanie, la Région Occitanie, la Ville de Montpellier et le CNC-DICREAM, ce projet propose une expérience immersive dans un stripclub, à la rencontre de ceux et celles qui se mettent à nu.